le monde RONNIN

C'est au festival Fest'en herbe, qu'il m'a était permis de rencontrer Nongma, venu du Burkina-Faso, il vit en France, pour nous faire découvrir, sur cette fête, un art oublié de nous, la fonte d'art, du bronze.
Pourtant vivace à une époque reculé de notre histoire, balayé par l'industrialisation, c'est bien d'art et de savoir dont il s'agit, je suis envieux de se savoir perdu, si simple en apparence, mais qui demande une grande maîtrise de nombreuses disciplines.






Et tout d'abord, la sculpture, ici sur cire, oui de la cire d'abeilles, ou Nongma excelle, il fait naître sous vos yeux, si vous en prenez le temps, des scènes de vie quotidienne du Burkina, des masques tribaux, et même des créations plus personnelles, toute plus fines les unes que les autres, d'une grâce et d'un réalisme saisissant.




Autre discipline maîtrisé, la confection du moule protecteur, à base de crottin d'ânes ou de chevals et d'argile, il faudra de longues minutes pour amalgamer et homogénéiser le mélange,primordiale pour la résistance à la coulée.
Du crottin, mais pourquoi faire, par plaisir? Bien-sur que non, tout simplement pour que les fibres végétales contenue dans les excréments laisse d'infimes trous pour le dégazage lors de la coulée, eeeeeeettt oui, cela empêche le moule d'exploser lors du contact avec le métal en fusion.











Après la confection délicate du moule, car il ne faut pas endommager l'oeuvre en cire, un temps de séchage à l'air libre est indispensable, plus ou moins long, selon la taille des pièces.
en effet, un mauvais séchage, endommagerait inévitablement le moule lors de sa cuisson.
Ce moule sera ensuite cuit au feu de bois, d'abord par approche au bord du feu pour éliminer toutes traces résiduelle d'humidité, pour monter progressivement en chauffe, puis plongé au coeur du foyer, pour une monté en température importante, et cuire le moule, il atteindra dans les 800 degrés.






Pendant ce temps la, Nongma, a lancé la machine infernale, qui fait un bruit, d'enfer (normale) crachant le feu pour fondre le mélange secret, composé de d'étain et de cuivre, tout réside dans les proportions, et dans quelques ingrédients non moins secret.





Le bruit du four est agaçant, au Burkina, on utilise pas ce genre de four, seule entorse consentit au modernisme, et encore, justifié par le fait qu'il faudrait une personne à temps plein pour s'occuper d'un four à bois traditionnel, et peu pratique à mettre en place, quand on bouge souvent pour des initiations comme celle-ci.

J'ai passais beaucoup de temps à échanger avec Nongma, enfin il m'a surtout beaucoup appris de sa culture au Burkina, de son art, de ses arts, car en fait il est musicien aussi et fait des tournées folkloriques avec des amis venant pour la circonstance de son lointain pays.
J'ai pu le voir maîtriser toutes les facettes de ce savoir, puis est venue le moment angoissant de la coulée, les moules rougeoyants dans le feu de bois, le métal en fusion dans la gorge du dragon, tout était prés pour la communion du métal-feu, de la terre, et de l'eau, la sueur du maître de cérémonie.



Les moules sortie du feu et calé, vint le moment dangereux de l'opération la manipulation du creusé de graphite qui peut peser prés de 10 kilos, 12 à 1600 degrés, après une opération d'élimination des impuretés flottantes sur le métal liquide, il procède à la coulée







tout ce passe bien, il ne reste qu'a vider l'excèdent, très peu en fait, gratter un peu le creusé, et comme si le poids de la création disparaissait, Nongma, semble apaisait, serein, il faudra deux heures minimum avant d'avoir un résultat, et comme il est déjà tard ce samedi ce sera pour demain.




Le lendemain, je retrouve Nongma, préparant, l'argile pour emprisonné ses petites oeuvres de cire, un masque Africain, et une danseuse délicate, mais comment fait t'il pour arriver à un tel niveau de détails, les jupes des femme les drapés son tout simplement hallucinant de vérité, et bien vous lui demanderait quand vous le verrait oeuvrer sur une manifestation ou il serra présent.

Il prépare deux coulée pour ce dimanche pour qu'un maximum de monde y assiste, la deuxième sera tardive, pour un publique restreint nous seront trois, mon fils, Nongma, et moi même, ce qui m'as d'ailleurs permis de réaliser une vidéo, que je diffuserais bien évidemment ici.




Mais pour l'instant c'est la première, qui nous intéresse, la coulée qui rappellera tout les dangers de cet art, et qui fort heureusement n'aura aucune conséquence dramatique, grâce à la prévoyance de Nongma, et des barrières qu'il à judicieusement placé autour de lui comme périmètre de sécurité pour le publique.



Oui lors de cette coulée, la pince avait trop chauffé, et sous le poids du creusé elle s'échappe en fin de coulée pour heurté le sol et produire une gerbe de métal liquide, qui s'arrêtera juste avant les barrières, sous les regards hagard et surpris  du publique, sereinement, Nongma, éteindra le petit feu qui c'est déclaré sur l'herbe, et tout le monde applaudira, le savoir faire de l'homme.




Après cet intermède palpitant, une des statut coulé la veille sortira de sa gangue de terre sous d'autres applaudissement, c'est un chevalier en armure sculpté par un de ses enfants, réalisé quelque jours avant.









Et c'est sur cette image, de l'oeuvre de son fils serré contre lui que se terminera ce moment de complicité que j'ai pu avoir avec cet homme plaisant, enrichissant, pas avar d'explications réellement passionnantes.


Merci Nongma, merci Fest'en-herbe pour ce cadeau offert au publique.



Contact en France: M. Kabore Nongma, 06 20 17 66 73, artnongma@yahoo.fr

Contact au Burkina: tel:00226 70 23 56 99, www.ouamaduburkina.com, ou ouamaduburkina@live.fr